ASLOS 6-4 IUTFC : qu'elle est belle, cette défaite !

"De toute la saison, c'est le match dont je suis le plus fier!" A voir le sourire de Rudy Grappe, son président, il paraissait difficile d'imaginer que l'IUT FC venait de se faire battre. Et pourtant...

Tout commençait en fait par une série de défections. Romain Dezèque prêté à Lens pour le déplacement au Parc des Princes, Vivien L eroux retenu à Nantes par un évènement personnel, l'ensemble des ASJ retenus en sélection nationale... Sans compter la disparition, à la dernière minute, de l'explosif buteur Baptiste Le Maux Grâce au renfort d'Alexis Bédu , l'effectif de l'IUT FC se portait donc... à 5 joueurs, dont aucun gardien, contre 7 nécessaires*

Les sept titulaires, les trois remplaçants, l'entraîneur et le président d'Aslos, adversaire du soir, ont donc dû bien rigoler au coup d'envoi, donné face à cinq bras-cassés à priori inoffensifs : le goal avait pour gants les moufles tricotées par la grand-mère du président, l'un des défenseurs jouait sans crampons, un attaquant sans maillot (en raison du 0°C, il avait préféré garder son pull)...

Logiquement, la fine équipe encaissait trois buts en quinze minutes. Mais, vaillante, elle ne lâchait rien. La tactique ? Défendre à trois, dans l'axe et près du but. Et jouer le contre. Progressivement, les cinq joueurs (goal tournant) trouvaient leurs marques et parvenaient à empêcher leurs adversaires de décrocher le moindre tir. Et, à la surprise générale, Thomas Biet profitait d'une ouverture lumineuse de Nicolas Bellemon pour, ce qu'on croyait encore, sauver l'honneur. Mi-temps: 1-3.

Après s'être pris un sacré savon à la mi-temps, les joueurs d'Aslos reprenaient logiquement le dessus à la reprise. Et les buts pleuvaient : 1-4, 1-5, 1-6... Jusqu'à ce que l'IUT renverse, incroyablement, la tendance.

Impeccables en défense, les Bleus l'étaient aussi à la relance, ce qui permettait à Maxime et Thomas de disposer de bons ballons de contre. Les défenseurs d'Aslos étaient alors dépassés, battus par la vitesse et la technique des goléadors d'un soir. L'IUT FC marquait un deuxième but, un tir sur la barre, puis un troisième but, un quatrième... Une véritable déferlante, malheureusement interrompue par le coup de sifflet final.

C'est peut-être d'ailleurs le seul regret qu'auront les joueurs de l'IUT. Si la deuxième mi-temps avait duré aussi longtemps que la première (35 minutes), seraient-ils revenu au score ? Le simple fait de se poser cette question donne la mesure de l'exploit réalisés par les hommes de Rudi Grappe. Et qui leur donnait droit de savourer cette défaite.


* A noter que François S, directeur du département, a bien failli être le sixième... Une longue histoire, mais hommage devait lui être rendu.